Comment les millenials gèrent leur santé mentale (à l’ère d’Instagram)?

Pendant presque un an, j’ai soigneusement évité Instagram. Puis cet été, j’ai posté une photo décrivant mon état de déprime… J’ai reçu beaucoup de « likes », de commentaires et même des messages privés. Je ne m’attendais pas à attirer autant l’attention. Après quelques jours, je me suis sentie mal à l’aise avec cette publication et j’ai décidé de la supprimer. J’ai eu la sensation de glamouriser mes problèmes mentaux… Ce que je ne savais pas encore, c’est que c’était un vrai fléau sur les réseaux sociaux.

http://www.universitypublications.net/jte/0701/pdf/V7NA374.pdf

Monnayer sa maladie

Corinna Kopf est une influenceuse très connue. Elle se met parfois en scène en décrivant ses moments de crise sur les réseaux sociaux. (voir la photo ci-dessous). Elle va jusqu’à capitaliser sur ses problèmes de santé mentale car elle possède une marque de vêtements qui sensibilise sur l’anxiété (voir 2e photo).

Instagram : Corinna Kopf

Les maladies mentales en hausse chez les jeunes…

-Plus de 15 000 étudiants au Royaume-Uni ont révélé avoir des troubles anxieux et dépressifs en 2015-2016, comparativement à 3 000 en 2006.

-87 914 étudiants ont demandé des services de thérapie en 2015-2016, soit une augmentation de 28 % par rapport à 2013-2014″ Source

Je ne sais pas exactement quel est l’impact des réseaux sociaux dans tout ça mais il y a clairement quelque chose qui ne tourne pas rond.
Selon une étude recente, 25% des adolescentes ( de 17 à 19 an), auraient un problème de santé mentale. Je pense qu’il serait interessant d’analyser ces questions de manière intersectionnelle…J’aimerais savoir comment se portent, les jeunes femmes racisées (noires…) et les jeunes femmes queer…Car je pense qu’elles sont frappées par toutes ces difficultés de manière encore plus intense.

Mon avis mitigé sur ces questions

La pression est très forte sur les réseaux sociaux. Sur mon fil d’actualité, je vois beaucoup de gens qui semblent mener une vie parfaite…Mais la réalité est tout autre…Parler de ces soucis ouvertement est parfois positif. C’est une manière de montrer que les hauts et les bas font partie de la vie et d’éviter de stigmatiser ceux qui souffrent… Mais être dépressif et anxieux n’a rien de bénéfique. Avoir de l’influence, c’est aussi une grande responsabilité et il faut éviter d’afficher ce genre de maladies comme étant quelque chose de cool et/ou de populaire.


Personnellement, je n’ai jamais été vraiment dépressive mais j’ai été confrontée à la dépression et à des psychoses via mes proches. Et ça n’a rien d’un jeu. Lorsque j’aborde ces sujets sur mon blog, je ne veux pas qu’on m’accuse de rendre ces problèmes glamour. Je compte continuer à aborder cette question à l’avenir, mais je veux à tout prix éviter de devenir moi-même problématique.

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8 commentaires sur “Comment les millenials gèrent leur santé mentale (à l’ère d’Instagram)?

  1. J’aime bcp cet article. Ces vrai que les reseaux sociaux peuvent intensifier l’anxiete, la depression et bcp dautres choses. Mais aussi, ceux qui ont assez courage de partager leur efforts a combattre les maladies mentales ont souvent un bon effet sur des autres. un de mes artistes preferes, Destiny Blue a partage’ son trajet a sante mentale, et ca me touche bcp.

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  2. sorry for all the comments…. Je voulais ajouter que je naime pas quand les gens essaient de capataliser ou bien glorifier qq chose si serieux que les maladies mentales. Cest vrai qu’on peut dire qu’ils prennent controle de leur maladie et leur connotations negatifs, mais cest toujours un peut difficile a comprendre

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    1. Coucou Sierra,

      Merci pour ton feedback!
      J’ai eu une longue discussion à ce sujet sur un groupe Facebook. Et je pense que l’important, c’est de ne pas stigmatiser les personnes qui parlent de ce sujet. Qu’elles essaient de capitaliser sur ce sujet ou non.
      Le problème, c’est surtout les jeunes qui se focalisent sur les réseaux sociaux et utilisent cet endroit pour parler du sujet. À la place de demander conseil à leurs parents ou aller chez un specialiste.
      Il risque dy avoir des effets malsains lorsqu’on utilise trop Instagram pour parler de ça.

      Aimé par 1 personne

  3. Hello Marlène,

    Il y a un côté très impudique et très tronqué dans cette ère des réseaux sociaux.

    Autant certains messages peuvent être écrits avec le coeur et les émotions négatives du moment traversé puis réinterprété à chaque sauce, autant comme tu l’évoques il y a cette nécessité constante de montrer une tristesse, des carences ou des pathologies aux yeux du plus grand nombre que je trouve extrêmement malsaine et malaisante.

    Le fait d’être désormais HORS des réseaux auxquels tu es inscrite me l’a fait comprendre. Il m’en reste 3, mais je m’interroge encore sur le sens que je veux leur donner, sur ces émotions que je souhaite partager avec le monde entier et celles que je souhaite communiquer avec mon entourage proche voire garder pour ma personne.

    E no easy eh !

    Bisous Marlène,
    Ryel

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  4. Les écrans favorisent le stress et l’anxiété.
    L’image des minorités est déplorable ainsi que celle des femmes…
    Steve Jobs interdisait l’Ipad à ses enfants…

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