TW : violences domestiques

Petit rappel des faits
Depuis le 5 mai, une vidéo extrêmement violente est en train de tourner sur Twitter.
Dans cette vidéo, on voit un garçon en train de taper sa sœur devant son ami qui filme la scène pour un direct sur Snapchat.
Le motif de toute cette violence ? Sa petite sœur aurait organisé une fête chez lui avec plusieurs garçons. Elle avait promis qu’il n’y aurait pas de garçons à cette soirée mais elle n’a pas tenu parole. C’est cette situation qui aurait provoqué la colère de son frère…
Filmer la violence sur les réseaux sociaux
Cette vidéo extrêmement choquante serait restée secrète si elle n’avait pas fait le buzz sur Twitter. Beaucoup d’utilisateurs du réseau ont commenté cette affaire et ça a créé des conversations ahurissantes.
Certaines personnes ont justifié les actes de violences de ce garçon et ça m’a beaucoup attristée.
Depuis plusieurs années, il y a de nombreuses histoires glauques sur Twitter.
Il y a quelques mois, une histoire de viol collectif avait créée beaucoup d’émoi sur les réseaux sociaux. L’un des violeurs avait avoué dans un live sur Instagram qu’il avait commis ce viol. Les violences physiques ou sexuelles ont toujours existé mais les réseaux sociaux ont changé la donne. Aujourd’hui la violence est filmée et certains publient fièrement leurs comportements odieux.
Le frère violent n’a pas hésité à se créer un compte Twitter pour se justifier. Il l’a fait parce qu’il savait qu’il recevrait du soutien. Dans ma propre timeline, j’ai vu beaucoup de personnes estimer qu’il n’aurait, certes, jamais dû taper sa sœur mais que celle-ci avait commis une faute grave en organisant une fête à la maison.
Jeter le blâme sur la victime
Cette histoire relève du “victim blaming”. Le victim blaming, c’est l’attitude qui suggère que la victime serait en partie responsable de son agression.
Le victim blaming a lieu lorsqu’on estime que la victime aurait fait quelque chose de mal pour provoquer cette violence à cause de ses actions, ses mots ou son accoutrement.
Le problème avec le victim blaming c’est qu’il est au cœur de l’impunité. C’est la raison principale qui fait que les victimes de violences sexuelles ou domestiques ne dénoncent pas leurs agressions. Elles n’en parlent pas et ne portent pas plainte à cause de la peur d’être jugées.
Les victimes ont souvent un grand sentiment de honte ou de culpabilité et il est essentiel de ne pas renforcer ces sentiments.
Lorsqu’une victime est clairement identifiée, énumérer les fautes qu’elle aurait commise est malvenu et indécent.
Une histoire de sexisme et de misogynoir

La domination masculine des hommes noirs s’exerce dans un contexte spécifique. Beaucoup d’hommes noirs utilisent l’oppression raciale comme une excuse pour ignorer les violences qu’ils commettent envers les femmes noires. Si une femme noire se plaint, elle va souvent être accusée de nourrir les préjugés racistes et beaucoup de femmes noires vont hésiter à porter plainte par « solidarité raciale ». Mais toute cette complaisance empêche les hommes noirs coupables d’être traduits en justice.
C’est triste de constater que même en 2021, il est encore très difficile de discuter avec certains hommes de cette histoire sans que leurs réflexes sexistes et misogynes ne ressurgissent.
J’ai été témoin de plusieurs débats à ce sujet sur Twitter et beaucoup d’hommes noirs faisaient du victim-blaming et certains excusaient même la violence du frère.
Accuser les femmes noires pour les violences qu’on leur inflige, c’est minimiser la gravité des violences sexistes. Rappelons qu’en 2019, le nombre de féminicides a augmenté de 21 % en France : 146 femmes ont été tuées par leur « partenaire ».
Sources :
https://blogs.mediapart.fr/melusine-2/blog/200616/bouteldja-ses-soeurs-et-nous
https://orgs.law.harvard.edu/halt/how-to-avoid-victim-blaming/
Le lieu le plus dangereux pour les femmes, noires y compris, c’est toujours le cercle familial… C’est tellement tabou de parler de violences patriarcales dans le cercle familial, on accuse la victime parce que les hommes (pères, frères, cousins etc..) ont « de facto » l’autorité et le pouvoir, rare sont ceux qui les remettent en question.. Du coup aborder les thématiques du sexisme, de la misogynie c’est comme parler dans le vide, beaucoup en rit irl…
J’aimeAimé par 2 personnes
C’est grave.
Je pense qu’à un moment, il faudra qu’on soit honnête avec notre communauté.
Il faudra qu’on fasse un réel travail pour que les hommes arrêtent d’être sexistes, homophobes, misogynes…
Qu’ils arrêtent de nous taper, nous violer, nous faire du mal et de nous dire : vous vous trompez d’ennemis, le problème, c’est la suprématie blanche.
Nope les gars, il faut aussi vous regarder en face.
C’est important de bien choisir ses combats et aujourd’hui, je suis désabusée quand je lis tout ça.
J’en ai ras-le-bol. 😥
J’aimeAimé par 1 personne
Les hommes noirs et leurs besoins de contrôle des corps des femmes : de leurs femmes, de leurs soeurs, de leur mères… La relation sexuelle d’une femme ne concerne que cette femme. Si vraiment quiconque veut jouer un quelconque rôle, un rôle de quelqu’un qui aime sa soeur, sa fille, sa mère, cette personne peut à la rigueur lui donner des conseils sur le consentement, le fait qu’elle le fasse seulement si elle se sent prête et avec un personne qui la respecte en tant qu’être humain. J’espère que puritain comme certains hommes sont, il restent puceaux jusqu’au mariage.
J’aimeJ’aime